
Luisa Boudev | Les romans, la musique, les dessins
MONDE TERRESTRE - Liquide (littoral & sur les terres)
COURS, ETENDUES D'EAU
Parcours de l'eau
QU’EST-CE QU’UN COURS D’EAU
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Cours d'eau – Chenal superficiel ou souterrain dans lequel s'écoule un flux d'eau continu, discontinu ou temporaire. Cours d'eau en tresses – Cours d'eau présentant de nombreuses chenaux instables, formant des divisions ou connexions entre ces bras, dits anastomoses.
RELATIONS
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Anastomose – Connexion entre deux bras d'un même cours d'eau.
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Affluent – Cours d'eau se jetant dans un autre cours d'eau, au niveau d'un point de confluence. Confluence – Point où deux cours d’eau se rejoignent.
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Diffluence – Point où un cours d'eau se divise en deux bras distincts. Ce phénomène est fréquent dans les plaines marécageuses à faible pente et à écoulement indécis. Défluent – Cours d'eau né d'une diffluence d'un cours d'eau principal en un bras qui s'en éloigne et ne le rejoint pas en aval.
SOURCES, ECOULEMENTS
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Source – Jaillissement d’eau à la surface du sol, en général permanent et non aménagé.
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Effluent (naturel) / Emissaire – Écoulement d’eau hors d’un réceptacle. Cours d'eau qui sort d'une nappe lacustre ou souterraine.
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Endoréique – Qualifie un écoulement des eaux superficielles aboutissant à une dépression fermée, sans exutoire vers la mer. Dépression – Surface où les rivières ne s'encaissent pas, dominée par des reliefs plus élevés.
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Exoréique – Qualifie un écoulement des eaux s’écoulant dans la mer ou l’océan.
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Exsurgence – Source dont l'eau provient d'un réseau hydrogéologique endogène d'un massif, généralement karstique.
SITUATIONS
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Résurgence – Apparition des eaux en surface au terme d’une circulation entièrement souterraine : soit dans le karst, soit dans une nappe alluviale.
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Antécédence – Situation d'un cours d'eau dont le tracé s'est fixé avant une déformation tectonique et qui est parvenu à le conserver en dépit de cette déformation.
FORMES
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Méandre – Sinuosité du lit d'un cours d'eau qui s'écarte sans raison apparente de la direction de l'écoulement pour y revenir après avoir décrit une courbe ; le méandre peut être encaissé ou bien libre ou divagant dans une plaine alluviale : un méandre comprend une rive concave et une rive convexe.
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Sillon – Couloir naturel emprunté par les cours d'eau.
IRREGULARITES, PARTICULARITES
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Désert de sel – Lac plus ou moins temporaire et aux rives changeantes dont les sédiments sont essentiellement constitués par des sels (chlorures, sulfates, nitrates, borates, etc.).
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Torrent – Cours d’eau à forte pente et grande vélocité, au débit généralement très irrégulier, alimenté surtout par des orages et la fonte des neiges ; certains torrents sont pérennes, d’autres intermittents. On y distingue : un bassin de réception, un chenal d’écoulement, un cône de déjection. Ruz – Bassin de réception torrentiel entaillé au flanc d'un mont par les eaux qui descendent parallèlement à la pente des couches.
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Ruisseau – Petit cours d'eau peu profond, au débit modéré, alimenté par des sources d'eaux naturelles ou drainant un bassin versant, souvent affluent d'un étang, d'un lac ou d'une rivière. Il peut se tarir en cas de sécheresse car sa source est altérable par les conditions climatiques. En contournant les obstacles (roches, racines) ou par le jeu de l'érosion et de la sédimentation, les ruisseaux naturels forment des méandres qui freinent le cours de l'eau et permettent sa meilleure infiltration vers les nappes phréatiques. Ruisselet, ru (rupt en Lorraine) – Petit ruisseau.
COURS PLUS OU MOINS FERME
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Lac – Grande étendue d'eau entourée de terre, où il suffit que la profondeur, la superficie, ou le volume soit suffisant pour provoquer un dépôt de sédiments ou une stratification. Dans le langage courant, le lac est un concept assez flou ; les noms locaux donnés aux plans d'eau par la population ne s'accordent pas toujours aux définitions officielles, et c'est souvent la grande taille ou une grande profondeur qui sont alors prises en compte. Un lac est ainsi plutôt plus grand et plus profond qu'un étang, lequel est plus grand et plus profond qu'une mare. Les plus grands lacs sans débouché maritime sont ainsi nommés « mers fermées », à l'instar de la mer Caspienne, mais la règle est floue puisqu'on parle de la mer Morte et du Grand Lac Salé. Il est parfois proposé de distinguer les mers des lacs par le caractère salé des eaux marines et des eaux douces des lacs. Lac salé – Grande étendue d'eau salée entourée par des terres.
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Etang – Assez grande étendue d'eau plus ou moins stagnante, artificielle ou naturelle, délimitée à l'intérieur des terres.
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Mare – Étendue d'eau de faibles surface et profondeur, dépourvue d'exutoire.
Cours locaux
Divers
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Bayou (Louisiane) – Étendue d'eau formée par les anciens bras et méandres du fleuve Mississippi.
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Chott (Afrique du Nord) – Étendue d'eau salée permanente, aux rivages changeants, située dans les régions semi-arides.
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Oued (Afrique du Nord, Moyen-Orient) – Terme générique désignant un fleuve des régions semi-désertiques à régime hydrologique très irrégulier. Surtout présent dans les régions endoréiques, il s'anime lors des rares et fortes précipitations. Le plus souvent à sec, il peut connaître des crues spectaculaires, charriant d'énormes quantités de boue, qui provoquent parfois des changements de lit. C'est pourquoi on dit d'un oued qu'il roule plus qu'il ne s'écoule.
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Loch (îles Britanniques, Bretagne) – Étendue d'eau pouvant désigner tout autant un lac, un bras de mer semblable à un fjord, un estuaire ou une baie.
POSITION DE L’OBSERVATEUR
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Amont – Partie d'un cours d'eau située du côté de la source, par rapport au point où se trouve l'observateur.
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Aval – Partie d'un cours d'eau situé du côté de l’embouchure, par rapport à l'endroit où se trouve l'observateur.
FORMES DU LITTORAL
Au bord de l'eau
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Cordon littoral – Forme de relief allongé résultant de l’accumulation de dépôts par des courants littoraux ou par le vent : cordon de sable, de galets, de dune. Le cordon littoral peut enfermer des étangs appelés lagunes.
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Embouchure – Endroit où un cours d’eau se jette dans la mer. Estuaire – L’embouchure d’un fleuve qui se jette dans la mer par un seul bras. Delta – Plaine formée par l'entassement des apports d'un fleuve à forte charge à son embouchure.
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Berge – Désigne le relief plus ou moins marqué, qui sépare du terrain encaissant, l'eau courante ou lacustre.
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Laisse – Partie d’une plage alternativement couverte et découverte par le jeu des marées. | Sur le rivage maritime, ligne jalonnée de débris abandonnés par les hautes mers. Estran – Partie littorale située entre la laisse de plus haute mer et la laisse de plus basse mer, soumise au jeu des marées. L'estran peut être rocheux, caillouteux, sableux ou vaseux.
Renfoncements
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Anse, crique, baie – Renfoncement du rivage, de forme arrondie.
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Golfe – Partie de la mer avançant dans les terres se traduisant par une courbure du littoral.
Excroissances, liens de terre
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Cap – Avancée du littoral dans une étendue d'eau.
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Presqu'île – Partie d'une terre émergée s'avançant dans une mer, un océan ou un lac jusqu'à n'être reliée à la terre que par un isthme.
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Isthme – Bande de terre plus ou moins étroite reliant deux terres (continent, île) et délimitant deux océans, deux mers ou deux golfes.
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Musoir – Promontoire érodé par la mer, notamment en débouché d'estuaire.
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Péninsule - Partie d'une terre émergée s'avançant dans une mer, un océan ou un lac.
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Pointe – Élément saillant d’un littoral, en rocher ou en bout de flèche sableuse.
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Récif – Rocher isolé ou ensemble de rochers émergés ou faiblement immergés, dangereux pour la navigation. S'emploie surtout pour les récifs coralliens, construits par les madrépores. Récifs frangeants – Récifs jouxtant le continent ou l’île. Récifs barrières – Récifs émergeant plus au large.
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Tombolo – Cordon de sable reliant une île à la terre ferme ou à une grande île ou encore entre deux îles. | Ensemble formé par une ancienne île et le cordon. Certains tombolos sont dits doubles, voire triples selon le nombre de cordons de liaison.
De l'eau dans les terres
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Lagune – Partie d'une mer ou d'un océan, séparée de cette mer ou de cet océan par un cordon littoral.
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Lido – Cordon littoral fermant une lagune.
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Ria – Partie inférieure d’une vallée ou d’un système de vallées profondément envahies par la mer.
Lié à l'activité humaine
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Digue – Talus de terre et/ou de pierre, généralement d'origine humaine, protégeant une zone d'une inondation ou d'un risque d'inondation maritime, lacustre ou fluvial.
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Mole – Jetée destiné à abriter un port des plus fortes marées et des plus fortes vagues.
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Goulet – Entrée étroite d’une rade ou d’un port, qui rend difficile l’accès des navires et facilite la défense et l’établissement de fortification.
Divers
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Lagon – Étendue d'eau isolée en totalité ou en partie du large par un récif corallien pouvant former un atoll.
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Grotte marine (ou grotte littorale) – Cavité naturelle dans la structure rocheuse littorale, dont la formation résulte essentiellement de l'érosion par l'action des vagues de la mer.
ÎLES
Ensembles
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Archipel – Ensemble d'îles plus ou moins éloignées et regroupées sous le même ensemble géographique.
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Atoll – Dans les mers chaudes, ensemble constitué d'un récif de corail enfermant un lagon.
Types
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Cay (au pluriel cayes) – Petite île basse principalement composée de sable et de corail.
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Île barrière – Formation géologique côtière consistant en une ou plusieurs longues îles étroites et parallèles aux côtes.
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Île fluviale – Masse de terre émergée au sein de larges cours d'eau.
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Île volcanique – Île formée par les éruptions successives d'un volcan, permettant à son sommet d'émerger au-dessus du niveau de la mer.
CANAUX
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Bief – Section à faible pente sur une voie d'eau naturelle ou aménagée entre deux rapides ou chutes, deux écluses ou barrages. | Canal d'amenée d'eau (à un moulin ou pour l'irrigation). Sas – Espace de communication entre deux biefs d'un canal, compris entre les deux portes d'une écluse, permettant de recevoir les bateaux et de les faire passer d'un niveau à l'autre.
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Canal (ou bras de mer) – Zone de mer qui est entourée de terres relativement rapprochées, sur au moins deux de ses côtés.
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Chenal – Passage resserré naturel ou artificiel, entre des terres ou des hauts fonds, utilisé pour la navigation. | Drain naturel qui permet l'écoulement des eaux de marée au flux et au reflux. | Drain naturel servant à l'écoulement des eaux de rivière dans les lits encombrés d’alluvions.
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Détroit – Passage maritime ou lacustre resserré entre deux terres émergées.
CHUTES D'EAU
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Chute d'eau (ou cascade) – Interruption du flot d'un cours d'eau par un dénivelé important entraînant sa chute. Cataracte – Chute d'eau importante (d'un fleuve par exemple).
BASSINS
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Bassin de réception – Aire d'alimentation d'un torrent, située à l'amont de celui-ci et constitué en général de ravinements convergents.
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Bassin endoréique – Région où l'écoulement des eaux (superficielles ou non) n'atteint pas la mer et se perd dans des dépressions fermées.
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Bassin-versant – En un point d’une rivière, aire limitée par le contour à l’intérieur duquel l’eau précipitée se dirige vers ce point. Ce contour est jalonné par la ligne de partage des eaux du bassin versant.
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Capture – Processus naturel par lequel un bassin versant finit par capter les eaux d’un bassin versant voisin. | Forme crée par le phénomène caractérisé en général par un coude brutal d'un nouveau cours d’eau, avec changement de pente et par des tronçons de vallées abandonnées.
MARAIS, VASE
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Marais - Le marais est une couche d'eau stagnante, en général peu profonde, et envahie par la végétation aquatique ou herbacée. C'est une zone humide. Les terrains marécageux sont qualifiés d’hydromorphe.
Végétation
Formation
Les marais se forment dans des zones mal drainées par le réseau hydrographique, et à sous-sol imperméable. On le trouve dans des zones peu accidentées, soit à proximité de cours d'eau ou de la mer, ou encore dans des creux dépourvus d'écoulement vers la mer.
Puanteur
L'eau d'un marais peut être douce, stagnante, ou plus ou moins salée. Les conditions étant particulièrement réductrices du fait du manque de dioxygène par engorgement en eau, les éléments issus du sol et des matières organiques en décomposition se présentent sous des formes réduites très solubles et donc mobiles. Ces conditions anoxiques sont d'ailleurs propices à la formation de méthane par dégradation des glucides et d'hydrogène sulfuré par réduction du soufre qui confère au gaz des marais sa puanteur. Notre odorat est très sensible à ces gaz, l'hydrogène sulfuré devient nocif à partir du moment où sa concentration dans l'air est telle que le nerf olfactif est endormi, c’est-à-dire que si en progressant dans un marais l'odeur d’œuf pourri disparaît il est plus probable que loin d'avoir disparu, le gaz est en concentration suffisante pour avoir endormi l'odorat et donc qu'il devient nocif, en concentration modérée il provoque un engourdissement qui peut être la source d'accidents de la route par la suite : il vaut mieux dès lors quitter l'endroit.
Reflets métalliques
Faune
Les marais abritent une importante vie sauvage. Poissons et amphibiens s'y reproduisent et s’y nourrissent des millions d'insectes qui émergent de ces eaux peu profondes. Hors de l'eau, ces insectes serviront aussi de ressource alimentaire aux oiseaux et chauves-souris jusqu'à plusieurs kilomètres de la zone, jouant un rôle considérable pour la faune locale.
Problème des moustiques
Dans les régions défavorisées, les marais sont souvent insalubres à cause du paludisme, maladie grave due à un parasite du sang dont le cycle de vie passe par un moustique piqueur, l'anophèle (la larve de l'anophèle vit dans les eaux douces stagnantes). L'assainissement des marais permet de lutter efficacement contre le paludisme mais la perte de biodiversité globale du marais asséché est irremplaçable.
Tourbières
La tourbe que l'on rencontre communément dans les endroits marécageux et les étangs s'étend en couches plus ou moins épaisses. Elle n'est ordinairement recouverte que par de l'eau et des végétaux croissants. Les tourbières sont le résultat de la décomposition incomplète de la matière organique, conséquence de l'hydromorphie du sol et à l'anoxie qui en a résulté. Les tourbières possèdent une élasticité remarquable surtout lorsqu'elles sont humides, ce qui permet de faire remuer une grande étendue de ce terrain en frappant un de ses points. Les tourbières en s'imprégnant d'eau se gonflent et prennent alors une forme convexe et une mollesse qui rendent imprudent de chercher à s'aventurer sur leur surface. La tourbe est employée pour le chauffage, mais il faut en consommer beaucoup pour obtenir de la chaleur. On l'emploie aussi la tourbe pour former des digues parce que lorsqu'elle est parfaitement imbibée, elle ne donne plus passage à l'eau. Les cendres de la tourbe sont un bon engrais pour les prairies. On obtient aussi un engrais, en plaçant la tourbe séchée à la place de litière sous les bestiaux ou en la mélangeant par lits alternatifs avec du fumier en fermentation. L'urine du bétail neutralise l'acidité de la tourbe qui passe ainsi en peu de temps à l'état de terreau.
Termes divers
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Herbu, schorre – Étendue de vase d'un marais littoral, couvert d'une végétation halophile.
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Marais salant – Ensemble de casiers permettant la décantation des eaux de mer et la récolte du sel déposé par l'évaporation.
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Mouillère – Lieu humide, bas-fond, marécage de petites dimensions.
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Sagne (Massif central, Jura) – Dépression marécageuse, tourbière.
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Vasière, slikke – Étendue de vase, surtout dans les marais littoraux.
Des espèces adaptées au milieu humide. Sa composition varie selon la hauteur de l'eau, l'importance des périodes d'assèchement, et le taux de salinité. Espèces dominantes : roseaux, massettes, joncs, carex et autres plantes herbacées et aquatiques, et des plantes ligneuses basses. Dans les marais d'eau saumâtre, on rencontre des espèces halophiles. Dans un marais les arbres sont absents.
L'eau venant des profondeurs du sol se charge en métaux, lorsqu'elle atteint la surface et certains micro-organismes vivent alors de leur oxydation. L'eau prend des reflets métalliques ; c'est un biofilm, qui se craquellera sans se ressouder si quelque chose le touche. Ces biofilms sont une matrice d'ancrage générée par exemple par des milliards de bactéries agglutinées, qui flottent ainsi juste sous la surface de l'eau (ce ne sont pas des pellicules d'hydrocarbures, la seule similitude étant leur aspect métallique, généralement ce type de biofilm se présente déjà avec un aspect fracturé).
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Couleur rouille : oxydation du fer.
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Couleur bleutée : oxydation du cuivre.
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Vert-violacé : oxydation du soufre.
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Blanc vitreux : l'élément peut être de l'aluminium, du calcium ou du soufre également.
DIVERS
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Aquifère – Formation géologique rocheuse soit poreuse, fissurée ou perméable, contenant de l'eau mobilisable ou circulant librement.
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Geyser – Structure géologique composée d'un réseau de galeries souterraines remplies d'eau chauffée par du magma et pouvant former par intermittence un jet d'eau et de vapeur jaillissant parfois à plusieurs mètres de hauteur.
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Gué – Lieu où l’on peut traverser un cours d’eau peu profond sans le secours d’un pont.
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Marmite de géant – Cavité creusée par un cours d’eau dans la roche en place et dans laquelle les eaux et les galets tourbillonnent en creusant, élargissant et polissant la cavité initiale, lui donnant ainsi une forme quasi circulaire.
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Ruissellement – Écoulement en filets d’eau, en ruisselets. | Écoulement non permanent, consécutif à des fortes pluies. Peut être concentré (sur un relief accidenté, ou en début ou en fin d’orage) et creuser des ravines.
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