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Muse T2 - Le Pendule et le Sablier

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     L’anéantissement de la communauté de Muse et la disparition de son fondateur poussent Miloch à remonter le temps pour changer le cours des événements. Lui-même, Dhagild, Esmé, Sciddith, Calypso et les autres survivants se retrouvent alors vingt ans dans le passé, avec le projet fou de rencontrer le jeune Altaïr et de le préserver des tragédies à venir.

    Cependant, le temps est un fleuve capricieux et les Musards n’ont aucune idée de l’impact de leur présence à cette époque-là ; il se pourrait bien qu’ils créent davantage de problèmes qu’ils n’en résolvent.

   La menace des Fils de Taurikon et les ombres du passé les attendent de pied ferme. Mais l’antique légende d’un poulet géant pourrait bien sauver la situation.

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EXTRAIT

     Ses pas l’entraînent dans une rue familière, celle qu’il a arpentée en suivant les ravisseurs de Sciddith. Plus loin sur la voie, il découvre autour de lui des bâtisses inconnues. D’ici quelques années, elles seront réduites en cendres dans un incendie criminel. Poursuivant son chemin, il monte en direction du rempart et reconnaît le bastion où le Capitaine a été torturé. S’asseyant sur un rebord de trottoir, sa besace posée à côté de lui, Miloch s’autorise une pause dans sa promenade.

     Il serait insuffisant d’alerter la garde noxandrianne sur les activités suspectes qui se déroulent depuis des années dans ce lieu désaffecté. On ignore encore jusqu’à quel niveau ont creusé les taupes de la Sylaere dans les strates du pouvoir aeghyard. Le mieux à faire, c’est attendre. Attendre que la bonne information remonte jusqu’au Conseil, attendre le moment idéal pour intervenir. Car leurs chances de parvenir à leurs objectifs sont assez minces.

     Luttant contre ses incertitudes, le Derweid ne perçoit pas l’arrivée d’un individu sur les hauteurs du bâtiment le plus proche, juste au-dessus de sa position. Ce n’est qu’en levant la tête qu’il voit une paire de jambes, chaussées de bottes usées jusqu’à la semelle, se balançant dans le vide. Les battements de son cœur s’accélèrent. Il se lève et prend un peu de distance avant de se retourner. Découpée par les rayons du soleil, en contre-jour, se présente la silhouette d’un jeune homme assis sur une corniche. Une masse chaotique de cheveux bouclés lui borde le crâne. Miloch ne peut faire erreur : d’ici trois ans, ce gamin deviendra le chef de Muse.

     Il ne peut dissimuler l’émotion qui l’habite. Après tout, la mort d’Altaïr est très récente pour lui. Il a assisté à son dernier souffle et ne peut pas croire qu’il se tienne là, au-dessus de lui, le regardant droit dans les yeux avec ce petit air permanent de défi.

     — On se connaît, l’ancêtre ?

     Miloch a du mal à reprendre ses esprits. Il n’était pas préparé à tomber sur lui, par hasard, dans cette ville immense. Cela dit, ils ne se tiennent qu’à quelques mètres de l’endroit où la jeune Ignis a été emmurée, ce qui en fait un lieu spécial pour celui qui l’aimait.

     — Non, je pense t’avoir confondu avec quelqu’un d’autre… Un ami de longue date, se décide à lui répondre le magicien.

     Quittant son perchoir, le jeune homme atterrit en souplesse sur les pavés de la rue. Un sourire aux lèvres, il se rapproche doucement de Miloch, probablement pour développer la conversation.

     Mais en une fraction de seconde, il attrape la lanière de la besace qui traîne par terre et s’élance vers le centre-ville tout en saluant le Musard interloqué :

     — Bonne journée !

     — L’enfoiré, jure Miloch.

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