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Muse T1 - L'Origine et la Destinée

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   Refuge pour les âmes en fuite, la communauté de Muse est tel un mirage ; elle se déplace d'une terre à une autre sitôt que des étrangers aux intentions hostiles tentent de l'approcher.

   Rassemblés sous la bienveillance d'un Conseil composé d'un chef énigmatique, d'un barbare immortel, d'une forgeronne invulnérable, d'un ancien pirate, d'une guerrière au regard pétrifiant et d'un magicien douteux, ceux qui se considèrent comme des hommes libres parcourent le monde en emportant leurs terres et leurs mystères avec eux.

     Mais nul secret ne demeure enfoui à jamais. Altaïr, fondateur de Muse, se trouve rattrapé par le sien lorsque la communauté itinérante échoue au Royaume d'Aeghir, le pays qu'il a quitté vingt ans plus tôt à la suite d'un terrible événement.

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EXTRAIT

     Un hennissement résonne dans la cohue générale. Blessée au poitrail, la monture d’Altaïr se cabre sauvagement, éjectant son cavalier de sa selle. Balançant sa pelle dans la figure d’un inconnu, lui aplatissant littéralement le minois, Dhagild s’élance pour rattraper son meilleur ami. Ne craignant pas pour sa survie, un être invincible peut se permettre d’avoir le sens des priorités.

     — Salut beau blond, prononce le fondateur de Muse en passant ses bras autour de son cou.

     — J’espérais ramener à la maison quelqu’un de mieux gaulé que toi, tu ne m’en veux pas ? plaisante Dhagild en le déposant à terre.

     — Tu me brises le cœur, mais je m’en remettrai.

     — C’est bon, vous avez fini de vous amuser ? râle Calypso en assommant net un gros gaillard avec le pommeau de son épée. Notre ligne de défense a été percée par un bon paquet de ces types, au cas où vous pourriez prendre cela au sérieux…

     — Rejoignez-moi quand vous aurez refroidi vos admirateurs, leur enjoint Altaïr avant de se diriger vers le village à grandes foulées.

     Dhagild récupère le glaive d’un mercenaire gisant dans la terre gorgée de sang, attendant de pied ferme un étrange animal bien charpenté, qui s’avance vers lui le pas confiant : un géant, un mastodonte, dépassant d’une bonne tête les deux mètres vingt déjà fort respectables du Caerlidéen, se dresse de toute sa hauteur devant lui. Haussant un sourcil vaguement étonné, Dhagild jauge un instant son front bas et son air imbécile, puis détaille tranquillement sa tenue.

     — Ton style me plaît beaucoup. Je prendrai ces bottes et cette jupe de lattes sur ton cadavre. Tu n’ignores pas la difficulté, pour des gabarits comme les nôtres, de trouver chaussure à son pied et de se vêtir avec un minimum de goût…

     Pour toute réponse, le géant projette puissamment son sabre contre la nuque de l’indestructible. A l’impact, la lame vole en éclats. Abasourdi, il affiche une expression stupide devant l’inutilité totale de son geste. Un sourire carnassier aux lèvres, le barbare lui promet par le regard une mort particulièrement violente.

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